peche-a-la-ligne

Les Vers de Terre glissent sur le Papier et apprennent à Ecrire

Mercredi 30 décembre 2009 à 21:14

[Cette année, j'aurais juste voulu quelque chose d'autre pour le Nouvel An.]

En ce moment je renonce.
Je m'en aperçois aux silences, à mon flottement permanent.

On lutte,
On se reprend,
On s'aperçoit.

(et toujours pas de photos...)

Lundi 21 décembre 2009 à 20:14

"La voix interroge et la voix répond. Seules, toutes deux, dans une pénombre inédite. Celle de l'analyste ouvre toutes les portes, mais uniquement après avoir frappé : en s'excusant, la tête entrebâillée, je peux ? Celle du patient criminel ferme les angles, couvre le terrain, plus sèche que lorsqu'elle était livrée à elle-même, s'employant à défendre la citadelle intérieure pour ne révéler que ce qu'elle voudra."
Les veilleurs Vincent Message

Les feux de la voiture. L'image qu'il reste après le voyage. Les feux. L'image que j'en ai eu [tiens, elle se remet à écrire ?] et tellement de choses pensées à ce moment-là. Des phrases jugées belles par la seule personne qui les connais [la Créatrice de mon Monde c'est Moi, se dit l'orgueilleuse], des phrases perdues. La bizarrerie du moment, c'est ce sérieux. Même dans la tête. C'est effrayant. Là, dans l'habitacle, il fait noir. Plein d'idées, mais pas d'envie de marcher au plafond. C'est louche. Vraiment louche.
[Ils sont en train de me constituer mon visage d'adulte]

**Tu veux être où quand tu seras grande ? Ailleurs que chez Paumés-Land**
Je vais au code bien sûre. Et au retour, j'oublie de rêvasser en voiture. Non, je regarde les panneaux...
La honte.
J'aime quand ça bouge, quand ça tangue, je suis la vague de la route, et je courre après moi-même.
Il n'y avait pas de chauffage dans la voiture grise. De toute façon, le temps d'arriver n'aurait pas suffit à réchauffer la voiture. Nous ne sommes pas sur un long trajet. En même temps, en voiture, c'est où je m'endors ou je suis malade, ça dépend des fois, j'alterne pour plus de sensations.

Et puis je je je ...




Lundi 23 novembre 2009 à 12:21

C'est saisissant. C'est , pas ailleurs. .
C'est elle qui aime l'odeur de l'essence et la viande crue.
C'est toujours la même qui a posé le couteau sur son bras nu en se disant pourquoi pas. Qui l'a giflé.

Il n'y a pas grand chose à dire. Juste des sentiments en brasse-bouillon.
Le dégoût.

Celui de voir et de savoir.
De se rendre compte
Qu'il est trop tard
N'est-ce pas ?

Tes paroles sont trop incohérentes
Ma vérité me colle à la peau
Ne me touche pas
 
Le dégoût.

La honte.

Celle de ne pas t'aimer comme je le devrais
De te détester parfois
Pour tout
Parce que j'ai 18 ans et des souvenirs
Immondes

Ton regard est trop perdu
Je ne suis plus ta bouée
Laisse-moi partir
La honte.

L'écoeurement.

Celui de savoir que je n'ai pas tout vu de la vie
Mais d'en avoir déjà trop goûté
[Tu as mal choisi]

Je ne veux pas finir mon assiette
Sortir de table
Te vomir

L'écoeurement.

Parce que parfois, le reste fini par s'estomper.
Je sais que tout est ma faute.
Tout
Tout
Tout


Si je n'étais pas née.
Si
Si
Si


- Est-ce que tu as déjà fait une grosse bêtise ?
- Oui.





Dimanche 15 novembre 2009 à 11:57

C'était juste une envie de partir comme une autre.

Mais parfois, j'en ai juste marre de n'être chez moi nul part.

7 jours, 3 villes, 3 vies

"il faudrait te séparer en trois morceaux" dit-elle avec une pointe d'humour dans la voix, à l'autre bout du combiné
"oui, en tous petits morceaux" ai-je répondu en imaginant mon corps disloqué
elle n'a pas dit "il faudrait te photocopier, te dédoubler, te décupler" non
"il faut te s é p a r e r" ...

Alors, la plupart du temps, je ne suis qu'un corps
Qui se promène
Là où on l'emmène
On le trimballe
Il ne dit rien
"Tu es contente de venir" oui
Et il mime la voix enjouée
Spectatrice de ma vie
Spectre de la leur
Je veux juste un endroit où me poser
Rien d'autre que me sentir chez moi.

[Et j'irais n'importe où sans me retourner si j'étais sûre de trouver ce que je cherche]


Ingrate.

http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/RIMG0111.jpg


Mardi 10 novembre 2009 à 18:50

http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/RIMG0085.jpg

"S'abandonner, ne rien préméditer, ne rien vouloir, ne rien distinguer ni défaire, ne pas regarder fixement, plutôt déplacer, esquiver, rendre flou et considérer en ralentissant la seule matière qui se présente comme elle se présente, dans son désordre, et même dans son ordre." 
L'exposition Nathalie Léger

Tout s'enchaîne et il lui semble que cette fois l'ordre est respecté quel ordre murmure-t-elle narquoise, celui que les autres ont crée répond-t-elle perplexe. Mais rien n'est sûr. Les clins d'oeil des autres. Ils savent quelque chose que j'ignore encore, s'interroge-t-elle. Savoir, répéta-t-elle en écho, mais qu'y a-t-il à savoir, c'est une évidence. Je ne sais pas, je n'ai jamais essayé, chuchote-t-elle. Et là, quelque chose lui dit que que c'est un mensonge. Son nez ne s'allonge pas. Mais pour se rendre compte, il lui a bien fallut tenter tout ça l'espace d'une seconde. Est-ce que ça tient beaucoup de place, demande-t-elle dans un souffle. Pas encore. Mais déjà beaucoup trop et bientôt ce sera trop tard, réalise-t-elle tout à coup. Pars, sussure-t-elle. Tout s'éclaire, tout s'éteind, arrêtez crie-t-elle arrêtez je ne sais pas jouer et vos lumières clignotantes m'usent plus que nécessaire, si je vous dit que j'ai compris la leçon, me laisserez-vous tranquille ? Non, lui répond-t-elle perfidement, le désordre, c'est toi qui l'a mis dans ton coeur, maintenant, débrouille-toi.

Chère clémentine, j'ai un pépin, mais biensur il ne s'agit que d'une information à mettre au conditionnel...

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast