peche-a-la-ligne - Les Vers de Terre glissent sur le Papier et apprennent à EcrirePour la suite...Cowbloghttp://peche-a-la-ligne.cowblog.frMon, 24 Oct 2011 17:18:03 +0200180Feuilles feuilles feuillesMon, 24 Oct 2011 17:18:00 +0200Mon, 24 Oct 2011 17:18:00 +0200http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/feuilles-feuilles-feuilles-3146278.htmlEncre-indelebileRevoilà l'Automne, comme chaque année. Au moins une est passée, peut-être deux, mais qu'y a-t-il de nouveau dans mon ciel ? Un vis-à-vis, peut-être ? Pas si sûr, car dans l'autre on se regarde, mais on ne se voit pas. On se perd de vue plus sûrement que quand on est seul. On s'accorde aux autres et on fait des fausses notes en soi-même. Mais peu importe, c'est dedans, c'est minime, comparé à avant... Avant quoi ? On ne se souvient plus. Enfin si, mais on a remisé les hauts le coeur, les Haut-les-coeurs ! pour avancer droit devant, pour bouder le mur et les ronces qui ont fini par cacher la porte, même si on la devine, même si on sent la poignée, certains soirs. On remise les tenues d'été au placard et on se pare pour l'hiver à venir. Je suis un oignon, je n'ose plus enlever mes couches successives de peur de retrouver du moisi, du pourri, de l'infâme. Je camoufle l'odeur par des sourires, je vie l'instant présent avec un temps de retard, mais peu importe, je vie tout court. Et je sais que, même si l'idée ne m'effleure plus tous les jours, il reste encore cette part de moi, celle à la ramasse, celle qui se traîne encore les genoux dans les cailloux ; oui, je sais qu'elle me suit, je préfère ne pas l'ignorer, les conséquences seraient trop graves, et la chute trop brutale, mais je la tiens à distance, et elle respecte celle que je suis entrain de devenir. Pourtant, sans elle je ne serais pas moi.
]]>
Comptine d'un autre étéSat, 20 Nov 2010 13:52:00 +0100Sat, 20 Nov 2010 13:52:00 +0100http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/comptine-d-un-autre-ete-3061261.htmlEncre-indelebileQuelle heure est-il, Madame Persil ?

L'heure des comptes, du décompte et de l'accompte. Non, pas d'accompte, l'attente. Elle est si belle l'attente quand j'y pense, et presque plus jolie que l'instant présent. Mais enfin, il n'y a rien à envier de ces heures vides ! Si pourtant, car ce sont les seules moments où l'imagination peut aller et venir à sa guise, sans être bridée par les mots prononcés, parfois à tord. C'est un doux balancement, l'attente, l'oscillement entre le peut-être et le pourquoi pas, rien n'est encore engagé, on peut toujours se rétracter. Comme si ces heures futures étaient les principales de la vie. Cependant pas si primordiales que ça, puisque parfois on oublie. On oublie d'attendre, car ça fait trois ans déjà. Alors on se rend compte, que de ce côté, il n'y a plus rien à attendre, sinon des mots qui brasseront l'air, et ce souvenir irréfragable qui ne revivra pas pour autant.


La vie est devant.

Deux moins dix, Madame Malice.




]]>
C'est fumeux !Fri, 01 Oct 2010 18:06:00 +0200Fri, 01 Oct 2010 18:06:00 +0200http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/c-est-fumeux-3043902.htmlEncre-indelebileC'est un morceau qui s'est détaché, une croûte, que sais-je. Pas une oeuvre d'Art au sens propre du terme, juste l'Art de mes pensées escamotées sur la toile et remisées dans l'oubli intersidérale de la Toile.
Merde alors.
]]>
Le lacWed, 11 Aug 2010 20:18:00 +0200Wed, 11 Aug 2010 20:18:00 +0200http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/le-lac-3027651.htmlEncre-indelebileDébarquement de l'au-delà dans un geste vif, un zeste d'eau-de-vie pour avaler l'immensité ;
l'immensité de ce Tout qui nous inonde et nous vide ;
vide des sens lorsque la main est loin, omniprésence de ce Rien, qui se damnerait, et Bien ;
bien vu, bien dit, bien pensé, bien rêvé, bien voulu, bien déçue par ce Tout trop plein, mais qui ne rempli pas ;
pas de répit dans ce mépris de la vie, sourde et muette, bête et irraisonnée ;
irraisonné horizon qui se referme en un geste du poignet, en une direction, le chemin à suivre ;
suivre le mouton dans son irrésistible manque de lui-même dans tout ce qu'il fait
;
fait, oui je t'en pris, fait, en sorte que tout s'arrête ;
s'arrête ce vide.


http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/RIMG0088.jpg




"Tu veux me suivre au fond du lac ?"
]]>
Spit the devilThu, 10 Jun 2010 09:36:00 +0200Thu, 10 Jun 2010 09:36:00 +0200http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/spit-the-devil-3006248.htmlEncre-indelebile

Leurs sourires, nos bêtises, et me voilà propulsée à l'Equateur de nos exequatures en plein hiver, écharpe et bonnet en condition, sous les tropiques de la redition.
Oh oui, je veux vivre, quitte à finir en charpilles sous les pluies torrentielles, y croire juste pour voir ce qu'il y a de l'autre côté du mur, autrement que par la faille qui me sert de longue vue, et de passe droit, d'un côté où je ne vais pas. Peut-être la fuite en avant pour une fois, à moins que ça ne soit qu'un pas vers un endroit inconnu.
Oh oui, je veux connaitre les sentiers qui partent dans l'océan, j'ai eu ma dose de la mer, j'en connais les contours et les récifs, et quitte à me noyer, autant faire les choses en grand, puisque la possibilité m'est donnée
.


"..  I have to spit the devil
Who is lying trough my throat
I have to spit the devil
He drinks my brain with a straw
He smokes my vocal cords
.." Olivia Ruiz
]]>
La prose, la prose, la proseMon, 24 May 2010 21:43:00 +0200Mon, 24 May 2010 21:43:00 +0200http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/la-prose-la-prose-la-prose-3000467.htmlEncre-indelebileLa superficialité qui inonde en trombe et explose en étoile ou en gerbe de rêves amochés ;  couleur de cendre la descente des marches et carcasses des oiseaux aux ailes brisés, qui s'évadent en leurs yeux aveugles, ils voient bien plus loin que l'horizon, aux confins sibyllin de l'ailleurs imaginé, imaginez leur désarroi en croyant aux mots prononcés par leurs chasseurs pour les approcher...

Aigre.

Des besoins de destruction, j'ai envie de dire "pauvre pêcheur, 'fallait lire entre mes lignes", coups de stylos à la volée, comme des coups de hache lancés à l'aveuglette, éborgner, taillader, faire mal, pourvu que storm sorte et aille se faire foutre.

La prose, la prose, la prose...Perdue à mi-chemin entre l'envie et le dégoût.

]]>
Amour et Eau de Cologne : le problème, c'est que ça piqueMon, 05 Apr 2010 15:37:00 +0200Mon, 05 Apr 2010 15:37:00 +0200http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/amour-et-eau-de-cologne-le-probleme-c-est-que-ca-pique-2983492.htmlEncre-indelebile...petite réflexion entre nous-même

Parfois, le point d'interrogation s'interroge lui-même. Il se dit que l'altruisme, c'est beau sur le papier mais qu'en vrai, c'est plein de pointillés qui sonnent creux.

"- Et ton Prochain alors ?
-Tais-toi je regarde la télé."

Et l'amour dans tout ça, il en fait quoi le point d'interrogation ? Il en fait une parenthèse.
Finalement, c'est la seule chose dans laquelle il a envie de s'immiscer, de s'interroger vraiment, et peut-être bien de comprendre.
Oui comprendre.
Comprendre pourquoi la parenthèse s'arrête et surtout pourquoi elle commence.
C'est dur l'intimité, on n'a pas beaucoup d'espace pour respirer entre deux parenthèses.
On s'écorche en se cherchant, et quand on se trouve on ne supporte plus la promiscuité, et pourtant, quand la parenthèse s'ouvre sur l'infini, c'est le décrochage, il n'y a plus de barrière devant le ravin, il faut à nouveau faire attention de ne pas sortir du cadre, sauf qu'il manque singulièrement de rebords celui-là.
Finalement, ce sont les parenthèses-sécurités genre nana optimale qui insufflent un je-ne-sais-quoi de fraîcheur. Et pourtant il n'empêche que la vie sent parfois le cramé sans aucune raison apparente, sinon les souvenirs, qui n'ont pourtant rien à voir avec le moment présent.

Le point d'interrogation, qui est un gros malin dans son genre, s'est aussi demandé pourquoi plus on s'aime, plus on se fait mal. Logique : on se connait trop pour ne pas en profiter. Et comme la ponctuation est mazo sur les bords, elle se doute bien qu'en faisant mal, c'est à elle-même qu'elle fait mal, alors elle en redemande insatiablement. C'est comme un régime en faite, on sait qu'on le regrettera, mais on y va de bon coeur, par pur vengeance contre ce point d'exclamation qui a suinté comme un coulis de framboise pas frais.

Alors si avec ça, l'amour ne tient pas de l'Eau de Cologne sur un genou esquinté, je ne vois pas d'autre définition.
Même si celle-ci est bien incomplète, m'a glissé ce tortueux point d'interrogation...

]]>
[...]Fri, 19 Mar 2010 12:15:00 +0100Fri, 19 Mar 2010 12:15:00 +0100http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/article-2977972.htmlEncre-indelebile
http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/RIMG0200.jpg


Don't leave me here...

Chaque ombre est une torture et je crois devenir folle avec cet avenir à la con qui me tend les bras et les replis.
Je crois devenir folle quand je les sens autour de moi mais que je ne peux pas les atteindre.
Les ombres en plein soleil, personne ne les voit.
]]>
Mercre dit "Soir !", à la virgule près.Wed, 10 Mar 2010 18:39:00 +0100Wed, 10 Mar 2010 18:39:00 +0100http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/mercre-dit-soir-a-la-virgule-pres-2975143.htmlEncre-indelebilehttp://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/Potdeconfiture.jpg [et rond et rond et petit patapon].

Oui, une photo est faite pour illustrer. Texte ou non, d'ailleurs.
Oui, écrire. Mais ici, il n'y a que mes plaintes.
La joie, je la vie, et je suis égoïste donc je ne la partage pas.

J'aime la confiture parce qu'elle a la couleur du sang quand il vient de couler.
Pas toutes les confitures évidement.
L'abricot n'est pas aussi extatique que la groseille ou la fraise.
Il ne rappelle pas la monstruosité de la course folle.
Il est même fade.

Le rouge, c'est la couleur de la vie.
C'est aussi celle de l'amour.
Et de la mort.
Quand on en voit trop, c'est mauvais signe parait-il.

C'est pour ça que l'amour est écoeurant.
C'est comme le sucre de la confiture, il faut savoir doser.
C'est pour ça que la mort ne peut pas l'être.
On y goûte qu'une fois.

Tu fais quoi ce soir ?
Un pari.
Celui de revenir d'entre les morts.
Evidement, nous n'avons pas la même notion du mot.
Si la mort signifie l'inéluctable pour certains,
Pour moi il est un synonyme de retour.

Je ne me sens vivante que quand il y a un peu de rouge dans ma vie.

Quel paradoxe étrange.
Quelle personne étrange.

...Et bla bla bla...




]]>
Pluie d'acideSun, 21 Feb 2010 12:24:00 +0100Sun, 21 Feb 2010 12:24:00 +0100http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/pluie-d-acide-2968528.htmlEncre-indelebileTu sais, j'ai écrit avec le stylo plume des grands deuils. J'avoue être profondément individualiste, même si un train qui déraille me fait pleurer, mais les larmes de crocodile n'effacent rien, et j'oublie. J'ai fait mon enterrement et le deuil d'un morceau de moi. Il s'appelait "retour vers un endroit possible". Il ne s'appelle plus, grignoté, raboté, déchiré. Plus de cris, plus de larmes. Je mangerais des bonbons piquants qui me feront pleurer, grimacer, d'une façon si naturelle qu'on ne verra pas la différence avec mon visage. Et le conditionnel des possibles qui s'envolent reviendra peut-être se transformer en présent. Mais tu peux comprendre que je suis fatiguée et que les larmes que je croyais pouvoir se tarir, reviennent et m'abiment. Parfois je me sens sale. Pensées impures. Alors je respire et je réprime. Je me regarde dans les yeux du miroir, parfois, j'arrive à soutenir mon propre regard. Parfois non. Avant, j'imaginais être Alice au pays des merveilles. J'étais passée du mauvais côté du psyché. J'ai arrêté d'imaginer ce que ma vie aurait pu être si j'avais su jouer du piano, faire du roller et de la danse, sourire pour de vrai. Si elle avait été différente. Si je n'avais pas menti. Une fois et pour le restant de nos jours.
http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/RIMG0013.jpg
"Il ne suffit même pas
d'avoir des souvenirs.
Il faut savoir les oublier
quand ils sont nombreux,
et il faut avoir la grande patience
d'attendre qu'ils reviennent."

Les cahiers de Malte Laurids Brigge
Rainer Maria Rilke

]]>