peche-a-la-ligne

Les Vers de Terre glissent sur le Papier et apprennent à Ecrire

Lundi 24 mai 2010 à 21:43

La superficialité qui inonde en trombe et explose en étoile ou en gerbe de rêves amochés ;  couleur de cendre la descente des marches et carcasses des oiseaux aux ailes brisés, qui s'évadent en leurs yeux aveugles, ils voient bien plus loin que l'horizon, aux confins sibyllin de l'ailleurs imaginé, imaginez leur désarroi en croyant aux mots prononcés par leurs chasseurs pour les approcher...

Aigre.

Des besoins de destruction, j'ai envie de dire "pauvre pêcheur, 'fallait lire entre mes lignes", coups de stylos à la volée, comme des coups de hache lancés à l'aveuglette, éborgner, taillader, faire mal, pourvu que storm sorte et aille se faire foutre.

La prose, la prose, la prose...Perdue à mi-chemin entre l'envie et le dégoût.

Lundi 5 avril 2010 à 15:37

...petite réflexion entre nous-même

Parfois, le point d'interrogation s'interroge lui-même. Il se dit que l'altruisme, c'est beau sur le papier mais qu'en vrai, c'est plein de pointillés qui sonnent creux.

"- Et ton Prochain alors ?
-Tais-toi je regarde la télé."

Et l'amour dans tout ça, il en fait quoi le point d'interrogation ? Il en fait une parenthèse.
Finalement, c'est la seule chose dans laquelle il a envie de s'immiscer, de s'interroger vraiment, et peut-être bien de comprendre.
Oui comprendre.
Comprendre pourquoi la parenthèse s'arrête et surtout pourquoi elle commence.
C'est dur l'intimité, on n'a pas beaucoup d'espace pour respirer entre deux parenthèses.
On s'écorche en se cherchant, et quand on se trouve on ne supporte plus la promiscuité, et pourtant, quand la parenthèse s'ouvre sur l'infini, c'est le décrochage, il n'y a plus de barrière devant le ravin, il faut à nouveau faire attention de ne pas sortir du cadre, sauf qu'il manque singulièrement de rebords celui-là.
Finalement, ce sont les parenthèses-sécurités genre nana optimale qui insufflent un je-ne-sais-quoi de fraîcheur. Et pourtant il n'empêche que la vie sent parfois le cramé sans aucune raison apparente, sinon les souvenirs, qui n'ont pourtant rien à voir avec le moment présent.

Le point d'interrogation, qui est un gros malin dans son genre, s'est aussi demandé pourquoi plus on s'aime, plus on se fait mal. Logique : on se connait trop pour ne pas en profiter. Et comme la ponctuation est mazo sur les bords, elle se doute bien qu'en faisant mal, c'est à elle-même qu'elle fait mal, alors elle en redemande insatiablement. C'est comme un régime en faite, on sait qu'on le regrettera, mais on y va de bon coeur, par pur vengeance contre ce point d'exclamation qui a suinté comme un coulis de framboise pas frais.

Alors si avec ça, l'amour ne tient pas de l'Eau de Cologne sur un genou esquinté, je ne vois pas d'autre définition.
Même si celle-ci est bien incomplète, m'a glissé ce tortueux point d'interrogation...

Vendredi 19 mars 2010 à 12:15


http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/RIMG0200.jpg


Don't leave me here...

Chaque ombre est une torture et je crois devenir folle avec cet avenir à la con qui me tend les bras et les replis.
Je crois devenir folle quand je les sens autour de moi mais que je ne peux pas les atteindre.
Les ombres en plein soleil, personne ne les voit.

Mercredi 10 mars 2010 à 18:39

http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/Potdeconfiture.jpg [et rond et rond et petit patapon].

Oui, une photo est faite pour illustrer. Texte ou non, d'ailleurs.
Oui, écrire. Mais ici, il n'y a que mes plaintes.
La joie, je la vie, et je suis égoïste donc je ne la partage pas.

J'aime la confiture parce qu'elle a la couleur du sang quand il vient de couler.
Pas toutes les confitures évidement.
L'abricot n'est pas aussi extatique que la groseille ou la fraise.
Il ne rappelle pas la monstruosité de la course folle.
Il est même fade.

Le rouge, c'est la couleur de la vie.
C'est aussi celle de l'amour.
Et de la mort.
Quand on en voit trop, c'est mauvais signe parait-il.

C'est pour ça que l'amour est écoeurant.
C'est comme le sucre de la confiture, il faut savoir doser.
C'est pour ça que la mort ne peut pas l'être.
On y goûte qu'une fois.

Tu fais quoi ce soir ?
Un pari.
Celui de revenir d'entre les morts.
Evidement, nous n'avons pas la même notion du mot.
Si la mort signifie l'inéluctable pour certains,
Pour moi il est un synonyme de retour.

Je ne me sens vivante que quand il y a un peu de rouge dans ma vie.

Quel paradoxe étrange.
Quelle personne étrange.

...Et bla bla bla...




Dimanche 21 février 2010 à 12:24

Tu sais, j'ai écrit avec le stylo plume des grands deuils. J'avoue être profondément individualiste, même si un train qui déraille me fait pleurer, mais les larmes de crocodile n'effacent rien, et j'oublie. J'ai fait mon enterrement et le deuil d'un morceau de moi. Il s'appelait "retour vers un endroit possible". Il ne s'appelle plus, grignoté, raboté, déchiré. Plus de cris, plus de larmes. Je mangerais des bonbons piquants qui me feront pleurer, grimacer, d'une façon si naturelle qu'on ne verra pas la différence avec mon visage. Et le conditionnel des possibles qui s'envolent reviendra peut-être se transformer en présent. Mais tu peux comprendre que je suis fatiguée et que les larmes que je croyais pouvoir se tarir, reviennent et m'abiment. Parfois je me sens sale. Pensées impures. Alors je respire et je réprime. Je me regarde dans les yeux du miroir, parfois, j'arrive à soutenir mon propre regard. Parfois non. Avant, j'imaginais être Alice au pays des merveilles. J'étais passée du mauvais côté du psyché. J'ai arrêté d'imaginer ce que ma vie aurait pu être si j'avais su jouer du piano, faire du roller et de la danse, sourire pour de vrai. Si elle avait été différente. Si je n'avais pas menti. Une fois et pour le restant de nos jours.

http://peche-a-la-ligne.cowblog.fr/images/RIMG0013.jpg
"Il ne suffit même pas
d'avoir des souvenirs.
Il faut savoir les oublier
quand ils sont nombreux,
et il faut avoir la grande patience
d'attendre qu'ils reviennent."

Les cahiers de Malte Laurids Brigge
Rainer Maria Rilke

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