...petite réflexion entre nous-même

Parfois, le point d'interrogation s'interroge lui-même. Il se dit que l'altruisme, c'est beau sur le papier mais qu'en vrai, c'est plein de pointillés qui sonnent creux.

"- Et ton Prochain alors ?
-Tais-toi je regarde la télé."

Et l'amour dans tout ça, il en fait quoi le point d'interrogation ? Il en fait une parenthèse.
Finalement, c'est la seule chose dans laquelle il a envie de s'immiscer, de s'interroger vraiment, et peut-être bien de comprendre.
Oui comprendre.
Comprendre pourquoi la parenthèse s'arrête et surtout pourquoi elle commence.
C'est dur l'intimité, on n'a pas beaucoup d'espace pour respirer entre deux parenthèses.
On s'écorche en se cherchant, et quand on se trouve on ne supporte plus la promiscuité, et pourtant, quand la parenthèse s'ouvre sur l'infini, c'est le décrochage, il n'y a plus de barrière devant le ravin, il faut à nouveau faire attention de ne pas sortir du cadre, sauf qu'il manque singulièrement de rebords celui-là.
Finalement, ce sont les parenthèses-sécurités genre nana optimale qui insufflent un je-ne-sais-quoi de fraîcheur. Et pourtant il n'empêche que la vie sent parfois le cramé sans aucune raison apparente, sinon les souvenirs, qui n'ont pourtant rien à voir avec le moment présent.

Le point d'interrogation, qui est un gros malin dans son genre, s'est aussi demandé pourquoi plus on s'aime, plus on se fait mal. Logique : on se connait trop pour ne pas en profiter. Et comme la ponctuation est mazo sur les bords, elle se doute bien qu'en faisant mal, c'est à elle-même qu'elle fait mal, alors elle en redemande insatiablement. C'est comme un régime en faite, on sait qu'on le regrettera, mais on y va de bon coeur, par pur vengeance contre ce point d'exclamation qui a suinté comme un coulis de framboise pas frais.

Alors si avec ça, l'amour ne tient pas de l'Eau de Cologne sur un genou esquinté, je ne vois pas d'autre définition.
Même si celle-ci est bien incomplète, m'a glissé ce tortueux point d'interrogation...