Quelle heure est-il, Madame Persil ?

L'heure des comptes, du décompte et de l'accompte. Non, pas d'accompte, l'attente. Elle est si belle l'attente quand j'y pense, et presque plus jolie que l'instant présent. Mais enfin, il n'y a rien à envier de ces heures vides ! Si pourtant, car ce sont les seules moments où l'imagination peut aller et venir à sa guise, sans être bridée par les mots prononcés, parfois à tord. C'est un doux balancement, l'attente, l'oscillement entre le peut-être et le pourquoi pas, rien n'est encore engagé, on peut toujours se rétracter. Comme si ces heures futures étaient les principales de la vie. Cependant pas si primordiales que ça, puisque parfois on oublie. On oublie d'attendre, car ça fait trois ans déjà. Alors on se rend compte, que de ce côté, il n'y a plus rien à attendre, sinon des mots qui brasseront l'air, et ce souvenir irréfragable qui ne revivra pas pour autant.


La vie est devant.

Deux moins dix, Madame Malice.