Revoilà l'Automne, comme chaque année. Au moins une est passée, peut-être deux, mais qu'y a-t-il de nouveau dans mon ciel ? Un vis-à-vis, peut-être ? Pas si sûr, car dans l'autre on se regarde, mais on ne se voit pas. On se perd de vue plus sûrement que quand on est seul. On s'accorde aux autres et on fait des fausses notes en soi-même. Mais peu importe, c'est dedans, c'est minime, comparé à avant... Avant quoi ? On ne se souvient plus. Enfin si, mais on a remisé les hauts le coeur, les Haut-les-coeurs ! pour avancer droit devant, pour bouder le mur et les ronces qui ont fini par cacher la porte, même si on la devine, même si on sent la poignée, certains soirs. On remise les tenues d'été au placard et on se pare pour l'hiver à venir. Je suis un oignon, je n'ose plus enlever mes couches successives de peur de retrouver du moisi, du pourri, de l'infâme. Je camoufle l'odeur par des sourires, je vie l'instant présent avec un temps de retard, mais peu importe, je vie tout court. Et je sais que, même si l'idée ne m'effleure plus tous les jours, il reste encore cette part de moi, celle à la ramasse, celle qui se traîne encore les genoux dans les cailloux ; oui, je sais qu'elle me suit, je préfère ne pas l'ignorer, les conséquences seraient trop graves, et la chute trop brutale, mais je la tiens à distance, et elle respecte celle que je suis entrain de devenir. Pourtant, sans elle je ne serais pas moi.
peche-a-la-ligne
Les Vers de Terre glissent sur le Papier et apprennent à Ecrire
Lundi 24 octobre 2011 à 17:18
Samedi 20 novembre 2010 à 13:52
Quelle heure est-il, Madame Persil ?
L'heure des comptes, du décompte et de l'accompte. Non, pas d'accompte, l'attente. Elle est si belle l'attente quand j'y pense, et presque plus jolie que l'instant présent. Mais enfin, il n'y a rien à envier de ces heures vides ! Si pourtant, car ce sont les seules moments où l'imagination peut aller et venir à sa guise, sans être bridée par les mots prononcés, parfois à tord. C'est un doux balancement, l'attente, l'oscillement entre le peut-être et le pourquoi pas, rien n'est encore engagé, on peut toujours se rétracter. Comme si ces heures futures étaient les principales de la vie. Cependant pas si primordiales que ça, puisque parfois on oublie. On oublie d'attendre, car ça fait trois ans déjà. Alors on se rend compte, que de ce côté, il n'y a plus rien à attendre, sinon des mots qui brasseront l'air, et ce souvenir irréfragable qui ne revivra pas pour autant.
La vie est devant.
Deux moins dix, Madame Malice.
L'heure des comptes, du décompte et de l'accompte. Non, pas d'accompte, l'attente. Elle est si belle l'attente quand j'y pense, et presque plus jolie que l'instant présent. Mais enfin, il n'y a rien à envier de ces heures vides ! Si pourtant, car ce sont les seules moments où l'imagination peut aller et venir à sa guise, sans être bridée par les mots prononcés, parfois à tord. C'est un doux balancement, l'attente, l'oscillement entre le peut-être et le pourquoi pas, rien n'est encore engagé, on peut toujours se rétracter. Comme si ces heures futures étaient les principales de la vie. Cependant pas si primordiales que ça, puisque parfois on oublie. On oublie d'attendre, car ça fait trois ans déjà. Alors on se rend compte, que de ce côté, il n'y a plus rien à attendre, sinon des mots qui brasseront l'air, et ce souvenir irréfragable qui ne revivra pas pour autant.
La vie est devant.
Deux moins dix, Madame Malice.
Vendredi 1er octobre 2010 à 18:06
C'est un morceau qui s'est détaché, une croûte, que sais-je. Pas une oeuvre d'Art au sens propre du terme, juste l'Art de mes pensées escamotées sur la toile et remisées dans l'oubli intersidérale de la Toile.
Merde alors.
Merde alors.
Mercredi 11 août 2010 à 20:18
Débarquement de l'au-delà dans un geste vif, un zeste d'eau-de-vie pour avaler l'immensité ;
l'immensité de ce Tout qui nous inonde et nous vide ;
vide des sens lorsque la main est loin, omniprésence de ce Rien, qui se damnerait, et Bien ;
bien vu, bien dit, bien pensé, bien rêvé, bien voulu, bien déçue par ce Tout trop plein, mais qui ne rempli pas ;
pas de répit dans ce mépris de la vie, sourde et muette, bête et irraisonnée ;
irraisonné horizon qui se referme en un geste du poignet, en une direction, le chemin à suivre ;
suivre le mouton dans son irrésistible manque de lui-même dans tout ce qu'il fait ;
fait, oui je t'en pris, fait, en sorte que tout s'arrête ;
s'arrête ce vide.
"Tu veux me suivre au fond du lac ?"
l'immensité de ce Tout qui nous inonde et nous vide ;
vide des sens lorsque la main est loin, omniprésence de ce Rien, qui se damnerait, et Bien ;
bien vu, bien dit, bien pensé, bien rêvé, bien voulu, bien déçue par ce Tout trop plein, mais qui ne rempli pas ;
pas de répit dans ce mépris de la vie, sourde et muette, bête et irraisonnée ;
irraisonné horizon qui se referme en un geste du poignet, en une direction, le chemin à suivre ;
suivre le mouton dans son irrésistible manque de lui-même dans tout ce qu'il fait ;
fait, oui je t'en pris, fait, en sorte que tout s'arrête ;
s'arrête ce vide.
"Tu veux me suivre au fond du lac ?"
Jeudi 10 juin 2010 à 9:36
Leurs sourires, nos bêtises, et me voilà propulsée à l'Equateur de nos exequatures en plein hiver, écharpe et bonnet en condition, sous les tropiques de la redition.
Oh oui, je veux vivre, quitte à finir en charpilles sous les pluies torrentielles, y croire juste pour voir ce qu'il y a de l'autre côté du mur, autrement que par la faille qui me sert de longue vue, et de passe droit, d'un côté où je ne vais pas. Peut-être la fuite en avant pour une fois, à moins que ça ne soit qu'un pas vers un endroit inconnu.
Oh oui, je veux connaitre les sentiers qui partent dans l'océan, j'ai eu ma dose de la mer, j'en connais les contours et les récifs, et quitte à me noyer, autant faire les choses en grand, puisque la possibilité m'est donnée.
".. I have to spit the devil
Who is lying trough my throat
I have to spit the devil
He drinks my brain with a straw
He smokes my vocal cords .." Olivia Ruiz